
-
Une "organisation criminelle déterminée" au service de l'évasion de Mohamed Amra
-
Après l'attentat de Mulhouse, le gouvernement français met la pression sur Alger
-
Macron plaide la cause de l'Ukraine face à Trump, qui campe sur sa ligne
-
Allemagne : l'extrême droite veut devenir la première force politique
-
Transports en Ile-de-France: les Franciliens appelés à donner leur avis dès vendredi
-
L'ONU affirme son soutien à l'intégrité territoriale de l'Ukraine, contre l'avis de Washington
-
La Bourse de Paris termine dans le rouge après des prises de bénéfices
-
Grippe aviaire: la stratégie de vaccination française inspire à l'étranger
-
Les Bourses européennes terminent sans direction claire, Francfort en hausse
-
Foot: Pour Longoria, l'heure du mea culpa et de la sanction
-
Macron plaide la cause de l'Ukraine face à Trump
-
Allemagne: le conservateur Merz propose aux sociaux-démocrates un mariage de raison
-
Après les accusations de violences sexuelles, Gérard Depardieu visé par une enquête pour fraude fiscale aggravée
-
Gérard Depardieu visé par une enquête pour fraude fiscale aggravée
-
Merz garantit à Netanyahu qu'il peut venir en Allemagne
-
La Bourse de Paris tournée vers le résultat des élections législatives allemandes
-
Evasion du narcotrafiquant Mohamed Amra: nouvelle vague d'interpellations
-
Six nations: de Rome à Dublin, l'heure des choix pour Galthié
-
Le consulat de Russie à Marseille pris pour cible, Moscou dénonce une "attaque terroriste"
-
Pédocriminalité: début du procès de l'ex-chirurgien Joël Le Scouarnec face à 299 victimes à Vannes
-
L1: Longoria "regrette" et admet qu'il n'y a "pas de corruption dans le foot français"
-
Apple promet 500 milliards de dollars d'investissement aux États-Unis sur quatre ans
-
Le Conseil de l'Europe réaffirme son "entier soutien" à l'Ukraine
-
Evasion du narcotrafiquant Mohamed Amra: une quinzaine de nouvelles interpellations
-
En Corée du Sud, les fans de "Bioman" retrouvent leurs super-héros japonais
-
Le consulat général de Russie à Marseille visé par des jets de bouteilles suivis de détonations, ni blessé, ni dégât
-
Allemagne: Friedrich Merz en quête d'alliés pour s'installer rapidement au pouvoir
-
Avec l'intelligence artificielle, des mannequins adaptables à l'infini
-
En Chine, l'atelier du monde secoué par les taxes de Trump
-
L1/arbitrage: "Pas de corruption dans le foot français", admet le président de l'OM Pablo Longoria à l'AFP
-
Trois engins explosifs lancés contre le consulat général de Russie à Marseille, pas de blessés
-
L'UE suspend des sanctions visant des secteurs économiques clés en Syrie
-
En Ukraine, se préparer à la "prochaine" guerre contre la Russie
-
NBA: Cleveland et Boston enchaînent
-
Au marché aux bovins de Saint-Christophe, les enchères montent, les éleveurs respirent
-
Bourses européennes: Francfort ouvre en hausse au lendemain des élections
-
"Il voyait tout blanc": en Turquie, l'alcool frelaté provoque une hécatombe
-
"L'horrible" guerre de Iouri, vétéran russe du front ukrainien
-
Mexique: les expulsions massives de Trump n'ont pas encore eu lieu
-
Plongée au coeur de la bande criminelle corse du "Petit Bar"
-
Civelles: face à la menace d'extinction, le pari du repeuplement
-
En Ukraine, des écoles souterraines pour apprendre en sécurité
-
L'Indonésie lance un fonds souverain visant à détenir 900 milliards de dollars d'actifs
-
Le chinois Alibaba va investir 50 milliards d'euros dans l'IA et le cloud
-
Trois ans après l'invasion russe, confusion et divisions à l'ONU
-
Allemagne: Friedrich Merz en quête d'alliés pour gouverner après une victoire étriquée
-
Climat: bataille politique sur le calendrier du prochain rapport du Giec
-
Pédocriminalité: l'ex-chirurgien Joël Le Scouarnec face à 299 victimes à Vannes
-
Sommet à Kiev pour le troisième anniversaire de l'invasion russe
-
Allemagne: les conservateurs vainqueurs des élections, record pour l'extrême droite

Pour la rhubarbe forcée, qui pousse dans le noir, le printemps arrive en janvier
Dans la pénombre, Robert Tomlinson cueille des tiges de rhubarbe dite "forcée", à la lumière de la bougie. Depuis quatre générations, sa famille perpétue cette tradition dans le nord de l'Angleterre, malgré des menaces comme le réchauffement climatique.
Dans le hangar de la ferme familiale à Pudsey, près de Leeds, des centaines de plants d'un rose vif se dressent vers le plafond.
La température est d'environ 14 degrés et l'obscurité quasi totale.
Seul le craquement des pétioles (tiges) prélevés d'un geste expert et le vrombissement intermittent du chauffage viennent perturber le calme quasi religieux.
Avec cette douceur de l'air, "on leur fait croire que c'est le printemps" raconte Robert Tomlinson, 41 ans, slalomant entre ses plants de rhubarbe forcée qui bénéficient d'une appellation d'origine protégée (AOP).
L'obscurité a elle aussi une explication: "Comme il n'y a pas de lumière, la plante ne peut produire de chlorophylle et le sucre va dans la tige plutôt que dans la feuille donc vous avez des tiges plus tendres, plus sucrées".
Autre avantage: la rhubarbe forcée se récolte en hiver, à un moment où il y a peu de fruits et légumes frais.
Dans les étals, elle sera vendue plus cher que sa cousine poussée en plein air, qui ne sera pas cueillie avant le mois de mai.
Avant de passer quelques semaines à l'abri, la rhubarbe forcée est restée deux ans en plein champ.
Une fois à l'intérieur, les tiges grandissent en quelques semaines.
"On les entend littéralement pousser, ça fait comme des +pops+", décrit Robert Tomlinson, qui habite un coin du Yorkshire surnommé le "triangle de la rhubarbe" en raison de la concentration des producteurs.
- Redécouverte -
Son arrière-grand-père a commencé à faire pousser cette plante originaire d'Asie et de Russie à la fin des années 1880. Jusqu'aux années 1960, son goût acidulé était prisé des Britanniques. Puis elle est passée de mode et face à une faible demande, de nombreux producteurs ont jeté l'éponge.
Autrefois plus de 200, ils ne sont désormais plus qu'une dizaine.
Mais ces dernières années, des chefs ont redécouvert ce produit comme Tom Cenci, qui supervise l'approvisionnement à 26 Grains et Stoney street, deux restaurants londoniens.
"Le nombre de recettes est infini", décrit-il avant de faire revenir quelques morceaux dans le jus d'une orange, ajoutant du sucre et un peu de gingembre.
"Elle a un goût légèrement plus sucré" que la rhubarbe poussée en plein air qui peut être plus "filandreuse" compare ce chef. Il n'hésite pas à la marier avec du poisson ou du canard.
La rhubarbe forcée se décline aussi en boissons, du soda aromatisé au gin en passant par le vin effervescent ou le sirop.
Ce regain d'intérêt a permis à Robert Tomlinson de traverser la pandémie sans trop de dommages, malgré la fermeture un temps des restaurants.
Après l'avoir stockée dans des paquets rouge et jaune tamponnés du mot "Harbinger" (la variété cultivée), il envoie sa production "partout dans le pays" mais aussi à "Paris, Berlin, Zurich et même à New York", énumère le cultivateur avec fierté.
Si la demande a grimpé ces dernières années, le Brexit complique cependant ses exportations vers l'Europe, désormais plus chères.
La production demande par ailleurs "beaucoup de travail" et c'est "difficile de trouver des gens pour le faire", confie-t-il tout en empaquetant des tiges aidé seulement de son épouse Paula. Le weekend, leurs deux enfants de 13 et 14 ans leur donnent un coup de main.
Autre défi: le réchauffement climatique, cause d'hivers plus doux.
"Jadis, la saison commençait bien plus tôt qu'aujourd'hui. Le changement climatique l'a un peu décalé", explique Robert Tomlinson. C'est un problème "parce que (les plantes) ont besoin d'une période de froid à l'automne pour regagner en énergie avant que nous les mettions à l'abri".
Malgré ces aléas, le procédé reste le même depuis l'époque de son arrière-grand-père: "La manière de cultiver est quasi inchangée par rapport à cette époque car il n'y a pas d'autres façons de le faire. Donc je continuerai à cueillir à la lumière de la bougie, à la main".
O.Bulka--BTB