
-
Frappe aérienne israélienne sur Damas contre le Jihad islamique palestinien
-
Le pape François reçoit à l'hôpital un gâteau pour ses 12 ans de pontificat
-
Trump embarrasse le chef de l'Otan en parlant d'annexion du Groenland
-
Impasse au Sénat américain à la veille d'une paralysie budgétaire
-
Ukraine: Poutine favorable à une trêve, mais avec des "nuances"
-
Quels alcools l'Union européenne exporte ?
-
Six nations: François Cros, général de l'armée des ombres
-
Le Canada appelle le G7 à "continuer à soutenir l'Ukraine"
-
Violences sexuelles en ligne: l'IA pour aider les victimes
-
La Bourse de Paris termine en petite baisse, inquiète des droits de douane
-
Guerre commerciale: qu'est-ce que s'échangent la France et les Etats-Unis ?
-
Catastrophe écologique au Brésil: un procès géant contre BHP s'est achevé à Londres
-
Une victoire pour Trump ou la paralysie budgétaire? Le dilemme des démocrates
-
Cryptomonnaies: la famille Trump discute d'une possible participation dans Binance US (médias)
-
UE et Afrique du Sud affichent leur rapprochement au Cap face aux offensives américaines
-
Argentine: un journaliste dans un état critique au lendemain d'une manifestation de retraités
-
De rares images d'une lune de Mars capturées par la sonde HERA
-
TikTok et hip-hop: des Chinoises donnent un coup de neuf au kung-fu
-
Birmanie: la culture du pavot à opium, rare refuge pour une population en détresse
-
Israël confirme une frappe aérienne sur Damas contre le Jihad islamique palestinien
-
Gaza: les secours exhument des dizaines de corps de l'hôpital al-Chifa
-
L'Espagne doit s'attendre à des sécheresses de plus en plus "fréquentes et graves", alerte un rapport
-
Syrie: adoption d'une déclaration constitutionnelle, "nouvelle page de l'histoire"
-
Paris-Nice: la symphonie fantastique de Lenny Martinez
-
Royaume-Uni: prison à vie confirmée pour le père et la belle-mère de la petite Sara
-
Nouvelle affaire de corruption au Parlement européen, Huawei dans le viseur
-
La flamboyante Donatella quitte la direction artistique de Versace
-
Equipe de France: Mbappé retour logique, Doué l'invité surprise
-
L'Ukraine et les droits de douane dominent le G7
-
Taxe sur les billets d'avion: Ryanair quitte un aéroport dans la Marne
-
Le Pakistan enterre les premiers morts de la sanglante attaque d'un train
-
Wall Street sans grand entrain, les droits de douane continuent de peser
-
Paris-Nice: Vingegaard chute et repart avec la lèvre en sang
-
Algues vertes: l'État devra faire plus contre la pollution aux nitrates
-
Catastrophe écologique au Brésil: fin d'un procès géant à Londres contre BHP
-
C1: le Real Madrid toujours en vie mais les alertes se multiplient
-
Trump menace de taxer à 200% le champagne et les vins français et européens
-
Enquêtes après des plaintes de L214 sur des élevages porcins fournissant E.Leclerc
-
Le pape François passe le cap de ses 12 ans de pontificat à l'hôpital
-
La "dingue épopée" américaine de Camille et Clément Ducol, oscarisés pour "Emilia Perez"
-
SpaceX retentera vendredi de lancer son vaisseau pour le retour d'astronautes de l'ISS
-
La plateforme Bluesky veut des réseaux sociaux sans empereurs
-
Ski alpin: Brignone, 3e à La Thuile, entrevoit le gros globe
-
Nouveau Nutri-Score "proche d'une entrée en oeuvre", selon le directeur général de la Santé
-
Carrefour autorisé sous conditions à racheter Cora et Match (Autorité de la concurrence)
-
Dans les steppes de Mongolie, le climat déréglé pousse les bergers à bout
-
Algues vertes: l'État sommé de renforcer son action contre les pollutions aux nitrates
-
Algues vertes: l'État de renforcer son action contre les pollutions aux nitrates
-
Ethiopie: au Tigré, des affrontements internes font craindre un retour de la guerre
-
Algues vertes: la justice ordonne à l'État de renforcer son action contre les pollutions aux nitrates

Pesticides: l'agriculteur, la start-up et l'"optimisation"
Au pays de la patate et de la betterave, on ne parle pas de "réduire" mais d'"optimiser" l'usage des pesticides. Dans sa ferme des Flandres, Christophe Ryckabusch utilise l'application de la start-up Alvie pour "faire mieux", parcelle par parcelle.
Depuis près d'un an, il sillonne ses 80 hectares de blé, pommes de terre, betteraves, pois et haricots verts, un oeil sur son téléphone.
"Avec l'application Hygo, j'ai des infos sur l'hygrométrie, la température, le vent et un conseil sur le meilleur moment pour traiter", explique-t-il, montrant le boitier - qui intègre une mini-station météo - fixé au pulvérisateur de son tracteur.
A 44 ans, héritier d'une longue lignée de fermiers, il est le premier confronté à des dérèglements climatiques "qui accentuent la pression parasitaire" menaçant ses récoltes. Et aussi le premier à "devoir répondre" aux impératifs de réduction de l'usage des pesticides, responsables du déclin des insectes pollinisateurs.
"Il n'y a pas beaucoup d'agriculteurs qui ont plaisir à traiter. Si demain je ne devais pas sortir mon +pulvé+, je serais bien plus heureux", dit-il.
Mais aujourd'hui, il "ne sait pas faire sans" pour contrer son ennemi le plus coriace: le mildiou de la pomme de terre qui attaque ses champs de Fontane, une variété destinée "exclusivement à faire de bonnes frites", vendue à deux groupes belges juste de l'autre côté de la frontière.
"C'est une famine causée par le mildiou de la pomme de terre qui a provoqué l'exode des Irlandais aux Etats-Unis au XIXe siècle", abonde Pierre Bonnel, responsable technique de la coopérative La Flandre-Noriap, à laquelle adhère l'agriculteur. "Le champignon mute très rapidement, et pour l'instant on n'a pas trouvé de variété résistant durablement aux attaques."
- "Jumeau digital" -
"Comme pour la vigne, si on veut un bon fruit, il faut traiter", tranche Christophe Ryckabush. L'objectif français de réduction de 50% des pesticides d'ici à 2025 (par rapport à 2008) le laisse rêveur: "Ça ne veut pas dire grand chose 50%."
"Avec les pesticides qu'on utilise aujourd'hui, en volume, on a déjà baissé la dose de plus de moitié, mais on a des produits plus concentrés. Ce qui est certain, c'est que mon père traitait toutes les semaines, alors que moi (par saison NDLR) je suis passé de 20 pulvérisations à une quinzaine en cinq ans."
Il évalue sa consommation à environ 2 kg par hectare, pour un budget annuel de 15.000 euros, mais pense pouvoir réduire grâce à l'application développée par Alvie, gracieusement mise à disposition par sa coopérative. Et choisie parce que "c'est le seul outil adapté à la parcelle", souligne Pierre Bonnel.
"On essaie de faire un jumeau digital de l'exploitation, couplé à une connaissance agronomique pour mieux prévoir le moment où on maximise l'efficacité et où on minimise la perte physique (évaporation, dilution...)", explique Edita Bezeg, cofondatrice d'Alvie.
Hygo utilise une quinzaine de modèles météo, les données du capteur, la géolocalisation des parcelles, le type de cultures, de matériel agricole, répertorie toutes les marques de produits phytosanitaires autorisées avec les doses homologuées pour chaque substance.
"Chaque fois qu'un agriculteur passe dans un champ, on peut identifier les conditions d'usage, analyser les échecs de traitement et améliorer les pratiques", explique Edita Bezeg.
Lancée en 2020, Alvie a levé un million d'euros en août et déjà vendu près 380 prestations de services, essentiellement à des coopératives.
"L'idée nous est venue en discutant avec un agriculteur qui avait attaché au ruban adhésif une station météo fixe sur son tracteur. On s'est dit qu'on pouvait faire mieux", raconte la jeune économiste. Les essais sur des micros parcelles en France et en République tchèque ont permis de "réduire jusqu'à 30% les doses de pesticides".
Christophe Ryckabush utilise Hygo pour déterminer le meilleur moment pour traiter mais n'a "pas encore" osé réduire les doses.
"Nous avançons pas à pas, à leur côté", explique Edita Bezeg, dont la start-up veut appuyer "une transition qui va prendre du temps" pour des agriculteurs dont beaucoup voient chaque changement avant tout comme une prise de risque.
P.Anderson--BTB