- Sénégal: la France s'est évertuée à occulter le massacre de Thiaroye, dit un historien
- Un avion cargo s'écrase en Lituanie, un mort
- Grèce: huit morts dont 6 mineurs dans le naufrage d'une embarcation de migrants (garde-côtes)
- Plainte facilitée, soumission chimique: de nouvelles mesures contre les violences faites aux femmes
- Budgets: l'entretien entre Barnier et Le Pen vire au dialogue de sourds
- Philippines: la vice-présidente Duterte accusée d'être le "cerveau" d'un complot pour assassiner le président
- Philippine: la vice-présidente Duterte accusée d'être le "cerveau" d'un complot pour assassiner le président
- Négociations de la dernière chance pour un traité contre la pollution plastique
- La directive CSRD, "délire bureaucratique" pour le directeur général de BNP Paribas
- Géorgie: première session du nouveau Parlement après les législatives contestées
- Séisme électoral en Roumanie: un prorusse contre une novice au second tour de la présidentielle
- La Bourse de Paris monte, les investisseurs optimistes
- Afrique du Sud: poursuite des arrestations à la sortie d'un puits de mine clandestin
- Budgets: Barnier entame avec Le Pen ses entretiens avec ses opposants
- Arrêté en Algérie, Boualem Sansal "verra un procureur aujourd'hui", selon son avocat
- Un avion cargo s'écrase en Lituanie faisant au moins un mort (pompiers)
- Vente d'armes à l'Ukraine: l'ONU dénonce la "menace renouvelée" des mines antipersonnel
- Atos: négociations exclusives avec l'Etat français en vue de lui céder des activités stratégiques
- NBA: Boston domine Minnesota, Butler brille avec Miami
- A un mois du Jubilé 2025, Rome transformée en un vaste chantier
- En Israël, des volontaires du 7-Octobre pansent leurs bleus à l'âme
- Une femme tuée par un proche toutes les 10 minutes dans le monde
- A69: la justice examine une possible suspension du chantier
- Tri des déchets: les Français progressent sur le plastique, mais restent loin de l'objectif européen
- La CNTR, superviseur du titre-restaurant, redoute la suppression du dispositif
- Les ânes de Gaza au secours des habitants pour survivre à la guerre
- En Namibie, l'héritière politique Netumbo Nandi-Ndaitwah se rêve première présidente
- Elections en Namibie: danger pour le parti historique au pouvoir
- Les frères Menendez au tribunal, en pleine campagne pour leur libération
- Les Américains, de l'amour et des dollars pour Notre-Dame
- Olaf Scholz se lance dans la course à un nouveau mandat
- En Corée du Sud, l'essor de la K-pop participe aussi à la pollution plastique
- Le budget au Sénat, dernières heures apaisées pour un gouvernement en sursis
- Budgets: Barnier en consultations, Marine Le Pen première reçue à Matignon
- Début des négociations de la dernière chance pour un traité contre la pollution plastique
- Procès des viols de Mazan: les réquisitoires commencent avec Dominique Pelicot
- Dernière ligne droite au second procès contre Google, axé sur la publicité
- En Roumanie, un candidat prorusse crée la surprise à la présidentielle
- World Rugby Awards: Dupont consacré à VII, du Toit meilleur joueur à XV
- Des combats opposent le Hezbollah et Israël dans le sud du Liban, la banlieue de Beyrouth bombardée
- Roumanie: le Premier ministre pro-européen en tête du premier tour de la présidentielle
- Mort de l'écrivain sud-africain et militant anti-apartheid Breyten Breytenbach
- Rugby: le baromètre de la tournée d'automne
- Elections en Namibie: dernier meeting de la Swapo entre prières et démonstration de force
- Espagne: le Real Madrid relance la course au titre, fin de disette pour Mbappé
- Ligue 1: Nantes-Le Havre interrompu en fin de rencontre, Lille enfonce le Rennes de Sampaoli
- Coupe Davis: Matteo Berrettini, machine à points pour l'Italie
- Angleterre: Liverpool s'envole, Amorim manque ses débuts
- Coupe Davis: le doublé pour l'Italie, Sinner finit 2024 en apothéose
- Espagne: un ouvrier meurt dans l'effondrement d'une école fragilisée par les inondations
Au Danemark, un glissement de terrain inédit menace un hameau
"Ce sont trois à six millions de mètres cube de terre polluée qui dévalent d'une colline et tout a été mis là par une entreprise !", s'insurge Jan Kristian Jensen, un habitant d'Ølst, un hameau danois menacé par un glissement de terrain inédit.
Tout a commencé le 11 décembre pour ce paisible pâté de 45 maisons, dans l'ouest du Danemark : dans un communiqué, l'entreprise Nordic Waste prévient que le sol glisse sur son installation de dépollution, située à flanc de colline, près d'une rivière et d'une départementale.
Cause évoquée : les précipitations exceptionnelles, 2023 ayant été l'année la plus pluvieuse jamais enregistrée dans le royaume scandinave.
Pour la société qui traitait alors des terres issues des fosses d'enfouissement de visons euthanasiés pendant la pandémie de Covid-19, c'est vite la débâcle et les habitants d'Ølst voient leur quotidien transformé.
Sous la pression des sols mouvants - au début, la terre se déplaçait de 9 à 10 mètres chaque jour - la route cède, les bâtiments de Nordic Waste, sauf un, s'écroulent et la boue se déverse. Un périmètre de près de 1 km2 est rapidement fermé et la route interdite à la circulation.
Huit jours après l'annonce, Nordic Waste abandonne les travaux entrepris pour contenir le phénomène, mais les résidents sont laissés dans l'ignorance.
La municipalité de Randers, dont dépend le hameau, agit en urgence.
"Nous avons dû dire aux entrepreneurs de continuer à travailler avec leurs grosses machines sur la zone pour éviter que tout ne soit contaminé", se souvient le maire, Torben Hansen.
Pour lui, la priorité est double : protéger le cours d'eau de la pollution, en détournant son lit dans des tuyaux, et empêcher qu'Ølst soit rayé de la carte.
Les prélèvements d'eau et de sol quotidiens ne montrent - pour le moment - aucun signe de pollution.
Dans la zone qui ressemble à un énorme chantier, plusieurs bassins ont été créés pour contenir l'eau de pluie.
- Faillite -
L'édile social-démocrate peste contre l'incurie de Nordic Waste.
En faillite depuis le 22 janvier, l'entreprise est la filiale d'USTC, une holding du milliardaire Torben Østergaard-Nielsen, l'un des hommes les plus riches du Danemark.
Randers ne veut pas payer la facture.
"Au cours des premières semaines, la municipalité a dépensé 100 millions de couronnes (13,4 millions d'euros) et nous voulons maintenant que l'entreprise paie", dit M. Hansen.
La société spécialisée dans l'environnement Cowi estime le coût total à 2,2 milliards de couronnes et souligne l'importance des travaux d'endiguement en cours pour préserver le village de cette "avalanche d'argile". Le Parlement a déjà débloqué 205 millions.
Dans un rapport, elle assure que "si rien n'était fait, dans un ou deux ans, notre village serait entièrement recouvert de cinq à dix mètres de boue", souligne M. Jensen. "On a mis quelques jours à digérer".
Ni cet universitaire de 47 ans ni ses voisins n'imaginaient être touchés par une telle catastrophe, qui a discrètement commencé dès 2021.
"Ce genre de glissement de terrain est totalement unique au Danemark" et d'origine humaine, confirme le géologue Kristian Svennevig, du Service national de géologie du Danemark et du Groenland (GEUS).
"Dans le discours public, il a été causé par une année 2023 très humide mais, en fait, il a débuté en 2021" à une période relativement sèche, explique-t-il.
"La cause n'est pas climatique. C'est la décharge elle-même qui est à l'origine du phénomène, puisque la terre est placée sur une ancienne fosse d'argile", poursuit le chercheur.
Le propriétaire de Nordic Waste affirme avoir respecté toutes les règles.
"A aucun moment nous n'avons opéré sans les autorisations des autorités compétentes", a déclaré Nina Østergaard Borris, PDG d'USTC, citée dans un communiqué.
Au début, les mouvements de terrain étaient moindres mais s'ils avaient été dûment rapportés et étudiés, l'issue aurait pu être différente.
"Si les décideurs avaient eu le niveau de connaissance que nous avons aujourd'hui, nous aurions pu éviter le glissement de terrain en n'installant pas la décharge à cet endroit", affirme M. Svennevig.
"Peut-être aussi qu'au fur et à mesure que le glissement de terrain progressait, des mesures d'atténuation auraient pu être prises".
Fin janvier, Jan Kristian Jensen et ses voisins ont pu accéder au site, bottes aux pieds.
"D'après ce qu'on comprend (...), nous n'allons pas être recouverts" par la boue, se félicite-t-il.
Mais les questions restent plus nombreuses que les réponses.
"Est-ce que c'est sûr de rester ? Qu'est-ce qu'il y a dans cette boue ?", s'interroge-t-il.
Le gouvernement a lancé une enquête pour établir les responsabilités mais cela l'intéresse assez peu.
G.Schulte--BTB