- Bourse de Paris: le CAC 40 finit à l'équilibre
- C1: Brest toujours au sommet, le PSG, City et le Real sommés de réagir
- SNCF: l'intersyndicale maintient son appel à la grève à partir du 11 décembre au soir
- Musk appelle à remplacer les avions de combat par des drones
- La présidence italienne du G7 "optimiste" sur un cessez-le-feu au Liban
- Nouveaux raids israéliens meurtriers au Liban, efforts accrus pour un cessez-le-feu
- "Un après Mazan" : nouvelles mesures contre les violences faites aux femmes
- Allemagne : Olaf Scholz se lance dans la bataille pour un second mandat
- Afrique du Sud: la gestion délicate des babouins envahissants au Cap
- Roumanie: après la secousse présidentielle, l'extrême droite met le cap sur les législatives
- Vent violent: le Rhône et la Loire toujours en vigilance orange
- Nouveaux raids israéliens meurtriers au Liban, pressions pour un cessez-le-feu
- Soumission chimique: des kits de détection remboursés à titre expérimental, annonce Barnier
- Wall Street ouvre en hausse, soulagée par la désignation de Bessent au Trésor
- Moyen-Orient et Ukraine au menu d'une réunion du G7 en Italie
- Echecs: victoire surprise de Ding contre Gukesh en entame du championnat du monde
- Un avion cargo s'écrase en Lituanie, un membre d'équipage espagnol tué
- Grèce: deux naufrages de migrants font neuf morts dont six mineurs
- "Jusqu'à mon dernier souffle": le combat d'une mère turque contre les féminicides
- La Russie et l'Ukraine échangent des frappes de drones et de missiles en pleine escalade
- Allemagne : Olaf Scholz désigné candidat à sa propre succession, malgré les sondages
- Géorgie: la légitimité du nouveau Parlement contestée après les législatives
- Le Pen ferme sur sa menace de censure après sa rencontre avec Barnier
- Vent violent: sept départements du centre-est toujours en vigilance orange lundi
- Nouvelles frappes israéliennes au Liban, pressions internationales pour une trêve
- Pour la saison 2 de "Squid Game", parties géantes sur les Champs-Elysées dimanche avec Inoxtag
- Niveaux de chaleur nocturne "exceptionnels" dimanche, notamment dans le Sud-Ouest
- Pollution plastique: les négociations ne peuvent pas échouer, selon la cheffe de l'ONU environnement
- C1: Vinicius Jr forfait pour le déplacement du Real Madrid à Liverpool mercredi
- Sénégal: la France s'est évertuée à occulter le massacre de Thiaroye, dit un historien
- Un avion cargo s'écrase en Lituanie, un mort
- Grèce: huit morts dont 6 mineurs dans le naufrage d'une embarcation de migrants (garde-côtes)
- Plainte facilitée, soumission chimique: de nouvelles mesures contre les violences faites aux femmes
- Budgets: l'entretien entre Barnier et Le Pen vire au dialogue de sourds
- Philippines: la vice-présidente Duterte accusée d'être le "cerveau" d'un complot pour assassiner le président
- Philippine: la vice-présidente Duterte accusée d'être le "cerveau" d'un complot pour assassiner le président
- Négociations de la dernière chance pour un traité contre la pollution plastique
- La directive CSRD, "délire bureaucratique" pour le directeur général de BNP Paribas
- Géorgie: première session du nouveau Parlement après les législatives contestées
- Séisme électoral en Roumanie: un prorusse contre une novice au second tour de la présidentielle
- La Bourse de Paris monte, les investisseurs optimistes
- Afrique du Sud: poursuite des arrestations à la sortie d'un puits de mine clandestin
- Budgets: Barnier entame avec Le Pen ses entretiens avec ses opposants
- Arrêté en Algérie, Boualem Sansal "verra un procureur aujourd'hui", selon son avocat
- Un avion cargo s'écrase en Lituanie faisant au moins un mort (pompiers)
- Vente d'armes à l'Ukraine: l'ONU dénonce la "menace renouvelée" des mines antipersonnel
- Atos: négociations exclusives avec l'Etat français en vue de lui céder des activités stratégiques
- NBA: Boston domine Minnesota, Butler brille avec Miami
- A un mois du Jubilé 2025, Rome transformée en un vaste chantier
- En Israël, des volontaires du 7-Octobre pansent leurs bleus à l'âme
En Suède, une installation européenne de pointe pour sonder la matière
Il n'entrera en service qu'en 2028, mais le projet européen ESS (European Spalliation Source) en construction en Suède promet de sonder les matériaux avec une précision inégalée, grâce à la source de neutrons la plus puissante au monde.
Ses expériences permettront de caractériser les propriétés de nouveaux matériaux indispensables aux progrès dans les domaines de l’énergie, la santé, les transports, les technologies de l’information, etc...
Posée au milieu des champs près de Lund, dans le sud de la Suède, l'installation sortie de terre en 2014 est le fruit d’un consortium de treize pays européens avec la Suède et le Danemark comme hôtes.
Abrité dans un long tunnel déjà recouvert d'herbe, un faisceau de protons --la particule commune à tous les noyaux d'atomes-- y sera accéléré sur plus de 600 mètres pour atteindre une vitesse très proche de celle de la lumière.
Des techniciens s'affairent chaque jour pour monter l'accélérateur linéaire dans un enchevêtrement de câbles et tuyauteries.
Cette succession de machines maintient, avec de puissants aimants, et accélère, avec des champs électriques, le faisceau large comme un petit ongle.
Au bout du tunnel, il percutera alors une cible rotative de tungstène, déjà installée dans une enceinte blindée par un empilement de 1.700 tonnes de fonte.
Ce véritable bombardement va projeter des gerbes de neutrons (l'autre particule présente dans les noyaux d'atomes) qui seront guidées vers les différentes expériences, disposées en couronne autour de la cible.
Les premières expériences, abritées dans des "cages" de béton, sont en cours d'installation par des ingénieurs des plus de 50 laboratoires et instituts de recherche européens participant à l'ESS.
- Traquer les impuretés -
La recherche avec la neutronique (une branche de la physique nucléaire) doit aider aussi bien à lutter contre les maladies, en explorant les protéines de virus comme le VIH, qu'à sécuriser la transition énergétique, en développant de nouvelles batteries, explique le professeur Helmut Schober, directeur de l'ESS, lors d'une visite de presse.
Si l'installation permettra de faire de la recherche fondamentale, ses instruments de détection "ont été choisis pour aller dans la voie d'une physique très appliquée", dit-il.
Afin par exemple de développer des panneaux photovoltaïques plus efficaces, tester les métaux utilisés dans les turbines d’avions, ou encore les renforts latéraux pour pneus de voiture. Mais aussi explorer le monde quantique pour l'informatique de demain.
Composant de l’atome, le neutron a pour atout d’être une particule neutre électriquement et sensible au magnétisme, capable de sonder sans la détruire la matière qu’il traverse, en renseignant ainsi sur l’organisation de sa structure comme de son mouvement.
A une échelle de longueur aussi faible que le dixième de milliardième de mètre, et de temps aussi brève qu’un millionième de milliardième de seconde.
Atteindre ces performances suppose l’utilisation de matériaux extrêmement purs, usinés au micromètre près pour obtenir des instruments uniques assemblés dans des conditions de propreté extrême.
Comme dans la salle blanche du Commissariat à l’énergie atomique (CEA) à Saclay (Essonne), où l’on traque, avec l'aide d'un robot collaboratif, tout intrus d'une taille supérieure à 0,3 millionième de mètre.
- Microscope géant -
Car une fois soumise aux champs électriques intenses de l'accélérateur "la moindre poussière peut se transformer en +antenne+ polluant la cavité accélérant le faisceau", explique Catherine Madec, responsable pour le CEA de la fourniture de trente cryomodules qui contribueront à accélérer le faisceau de protons de l'ESS.
Ces machines nécessitent de grandes quantités de courant électrique et des champs magnétiques intenses, délivrés avec précision dans des éléments supraconducteurs exigeant un refroidissement à moins 271 degrés Celsius.
Via le CEA et le CNRS, la France est le premier contributeur au projet, à hauteur de 8,5% d’un budget initial de 1,87 milliard d’euros. Qui dépassera les 3,7 milliards à l’arrivée.
Avec un apport "en nature" de machines sur 70% de la longueur de l’accélérateur, et cinq des quinze premiers instruments qui serviront à étudier matière et matériaux.
Mais aussi une contribution essentielle au système de commande et contrôle de ce qui sera un "microscope géant avec un impact direct sur nos vies", selon Ciprian Plostinar, responsable à l'ESS de la partie accélérateur du projet.
Avec un "cycle de vie de 40 ans", explique le Pr. Schober, l'ESS, conçu pour être "modernisé en permanence", atteindra sa pleine puissance en 2035, en accueillant jusqu'à 22 expériences. L'enjeu sera qu'alors "les chercheurs et industriels du monde entier puissent venir jouer leur instrument dans cet orchestre", sourit-il.
K.Brown--BTB