- Coupe Davis: Sinner rétablit l'égalité entre l'Italie et l'Argentine, place au double décisif
- NBA: Dallas privé de Doncic, blessé au poignet droit, pour au moins une semaine
- "L'appel de Valparaiso": France et Chili unissent leurs efforts pour la protection des océans
- La tempête Caetano se décale vers l'est, 270.000 personnes privées d'électricité
- Surveillance de Ruffin au profit de LVMH: au tribunal, des prévenus réfutent toute "infiltration"
- Agriculteurs: déblocage annoncé du port de Bordeaux après des annonces du gouvernement
- Poutine confirme le tir sur l'Ukraine d'un missile conçu pour le nucléaire
- Nouveaux soupçons de corruption chez Thales, au Royaume-Uni et en France
- Le conflit en Ukraine a pris un "caractère mondial", affirme Poutine
- Vol de données de santé de 750.000 patients d'un établissement francilien
- Le controversé Matt Gaetz renonce à devenir ministre de la Justice de Trump
- Coupe Davis: l'Argentine marque le premier point contre l'Italie, Sinner dos au mur
- Enquête au Royaume-Uni et en France sur des soupçons de corruption chez Thales
- Sénégal: le parti au pouvoir remporte plus des 3/4 des sièges de députés
- La Bourse de Paris atone, freinée par des tensions géopolitiques
- Frappes israéliennes meurtrières à Gaza et au Liban, mandat d'arrêt de la CPI contre Netanyahu
- Accalmie judiciaire entre Noël Le Graët et Amélie Oudéa-Castera
- Cancer: les dépenses de santé par habitant devraient bondir de 67% d'ici 2050 dans l'OCDE
Des "super vers" amateurs de polystyrène, possible clé du recyclage du plastique
Matériel d'emballage, couverts jetables, boîtiers de CD: le polystyrène est l'une des formes de plastique les plus courantes, mais son recyclage n'est pas facile et la grande majorité finit dans des décharges ou les océans, menaçant la vie marine. Des scientifiques ont découvert que des "super vers", gourmands de la substance, pourraient se montrer d'une grande aide.
C'est grâce à leurs enzymes intestinales que ces larves des coléoptères Zophobas morio pourraient détenir la clé d'un taux de recyclage plus élevé, selon des chercheurs de l'Université australienne du Queensland.
Chris Rinke, qui a dirigé une étude publiée jeudi dans la revue Microbial Genomics, a dit à l'AFP que de précédentes recherches avaient montré que les minuscules vers de cire et de farine (qui sont aussi des larves de coléoptères) avaient de bons antécédents en matière de consommation de plastique.
"Alors nous avons émis l'hypothèse que les super vers beaucoup plus grands pouvaient manger encore plus", a-t-il ajouté.
Les super vers poussent jusqu'à cinq centimètres et sont élevés comme source de nourriture pour les reptiles et les oiseaux, ou même pour les humains dans des pays comme la Thaïlande et le Mexique.
M. Rinke et son équipe ont soumis les super vers à différents types de régimes alimentaires pendant trois semaines. Certains ont reçu du polystyrène, d'autres du son, d'autres encore rien.
- Futures usines de recyclage -
"Nous avons confirmé que les super vers pouvaient survivre avec un régime de polystyrène seul, et même prendre un peu de poids - par rapport à un groupe témoin soumis à la famine - ce qui suggère que les vers peuvent gagner de l'énergie en mangeant du polystyrène", a-t-il affirmé.
Bien que les super vers élevés au polystyrène aient terminé leur cycle de vie, devenant des nymphes puis des coléoptères adultes pleinement développés, les tests ont révélé une perte de diversité microbienne dans leurs intestins et des agents pathogènes potentiels.
Ces résultats suggèrent que même si les insectes peuvent survivre avec du polystyrène, il ne s'agit pas d'un régime nutritif et cela a un impact sur leur santé.
Etape suivante, l'équipe a utilisé une technique appelée la métagénomique pour analyser la communauté microbienne de l'intestin et trouver quelles enzymes codées par les gènes étaient impliquées dans la dégradation du plastique.
Une façon d'utiliser les résultats serait de fournir aux super vers des déchets alimentaires ou des bioproduits agricoles à consommer avec du polystyrène.
"Cela pourrait être un moyen d'améliorer la santé des vers et de faire face à la grande quantité de déchets alimentaires dans les pays occidentaux", selon M. Rinke.
Mais s'il est possible d'élever davantage de vers dans ce but, il envisage une autre voie: créer des usines de recyclage qui imiteraient ce que font les larves, c'est-à-dire déchiqueter d'abord le plastique puis en disposer.
"En fin de compte, nous voulons supprimer les super vers de l'équation", a expliqué le chercheur, qui prévoit maintenant davantage de recherches visant à trouver les enzymes les plus efficaces puis à les améliorer davantage grâce à l'ingénierie enzymatique.
T.Bondarenko--BTB